Cause apnée du sommeil ?
L’apnée du sommeil est un trouble respiratoire pendant le sommeil qui provoque des pauses dans la respiration. Le cerveau intervient alors pour vous réveiller juste assez afin de reprendre votre souffle, mais cela empêche un sommeil profond et réparateur.
À long terme, cette affection peut avoir des conséquences graves sur la santé, notamment cardiovasculaires.
Heureusement, il existe aujourd’hui des traitements efficaces permettant d’améliorer la qualité du sommeil et la santé globale.
Découvrez notre masque de nuit.

Qu’est-ce que l’apnée du sommeil ?
L’apnée du sommeil est une pathologie où la respiration s’interrompt ou devient anormale pendant le sommeil.
Ce phénomène peut survenir à cause :
-
D’un blocage mécanique des voies respiratoires (apnée obstructive du sommeil).
-
D’un dysfonctionnement du contrôle nerveux de la respiration (apnée centrale du sommeil).
Lorsqu’une baisse d’oxygène survient, le corps enclenche un réflexe de survie qui vous réveille brièvement. Bien que ce mécanisme soit protecteur, il perturbe les cycles du sommeil et fatigue le cœur.
Un professionnel de santé peut établir un plan de traitement personnalisé pour aider à mieux respirer la nuit et éviter les complications.
Les différents types d’apnée du sommeil
On distingue trois formes principales d’apnée du sommeil :
-
Apnée obstructive du sommeil (AOS) : les muscles de la gorge se relâchent, comprimant les voies respiratoires et bloquant le passage de l’air.
-
Apnée centrale du sommeil (ACS) : le cerveau n’envoie plus correctement les signaux aux muscles respiratoires.
-
Apnée mixte ou complexe : combinaison des deux formes précédentes.
Fréquence de l’apnée du sommeil
Selon certaines études, près d’un milliard d’adultes âgés de 30 à 69 ans dans le monde souffriraient d’une apnée obstructive du sommeil (Benjafield et al., Lancet Respiratory Medicine, 2019).
L’apnée centrale est moins courante, mais reste loin d’être rare.
Symptômes et causes de l’apnée du sommeil
L’apnée du sommeil peut provoquer des symptômes pendant la nuit et dans la journée.
Symptômes nocturnes :
-
Réveils répétés au cours de la nuit.
-
Pauses respiratoires observées par le partenaire.
-
Respiration irrégulière (cycle rapide, puis plus lent, jusqu’à l’arrêt).
-
Ronflements forts ou respiration bruyante.
-
Sensation d’étouffement ou d’essoufflement pendant le sommeil.
Symptômes diurnes :
-
Fatigue excessive ou somnolence durant la journée.
-
Difficulté à se concentrer ou à rester éveillé.
-
Maux de tête au réveil.
-
Sautes d’humeur, irritabilité, anxiété ou dépression.
-
Transpiration nocturne.
-
Troubles sexuels (diminution de la libido).
💡 Chez l’enfant, les signes peuvent être différents : agitation nocturne, énurésie (pipi au lit), difficultés scolaires ou troubles du comportement.

Quelles sont les causes de l’apnée du sommeil ?
L’apnée du sommeil survient soit à cause d’un obstacle dans les voies respiratoires, soit en raison d’un problème de commande nerveuse.
Les causes courantes incluent :
-
Une obésité ou un surpoids.
-
Une malformation anatomique du nez, de la mâchoire ou de la gorge.
-
Des amygdales volumineuses.
-
Certaines maladies cardiaques ou neurologiques.
-
La prise d’alcool, de sédatifs ou le tabagisme.
Facteurs de risque
Tout le monde peut développer une apnée du sommeil, enfants compris.
Cependant, le risque augmente chez les personnes :
-
Ayant des antécédents familiaux d’apnée du sommeil.
-
Âgées de plus de 50 ans.
-
De sexe masculin (avant 50 ans).
-
Souffrant d’hypertension, d’un AVC ou d’insuffisance cardiaque.
-
En surpoids ou obèses.
Même si l’obésité reste un facteur important, il faut rappeler que l’apnée du sommeil peut toucher toutes les morphologies.
Complications possibles
Sans traitement, l’apnée du sommeil peut entraîner des conséquences graves :
-
Somnolence diurne excessive (risque d’accidents).
-
Troubles du rythme cardiaque (comme la fibrillation auriculaire).
-
Hypertension artérielle.
-
Insuffisance cardiaque ou dommages au muscle cardiaque.
-
Dans les cas extrêmes : mort subite cardiaque.
Pour aller plus loin, un article de synthèse accessible au grand public : Sleep Foundation – Sleep Apnea.
De plus, des données récentes lient l’apnée à un risque accru d’AVC (NIH – Sleep Apnea Linked to Higher Stroke Risk).

Diagnostic et tests de l’apnée du sommeil
Comment diagnostiquer l’apnée du sommeil ?
Pour poser un diagnostic, le médecin spécialiste du sommeil (souvent un pneumologue ou un neurologue) commence par un entretien clinique : il vous questionne sur vos symptômes, vos habitudes de sommeil et vos antécédents médicaux.
S’il suspecte une apnée, il vous proposera un examen du sommeil pour confirmer le diagnostic.
Quels tests permettent de confirmer l’apnée du sommeil ?
Les examens les plus courants incluent :
-
Polysomnographie (PSG) : c’est le test de référence. Réalisé en laboratoire du sommeil, il enregistre pendant la nuit votre activité cérébrale, votre rythme cardiaque, votre respiration, vos mouvements oculaires et votre taux d’oxygène.
-
Test du sommeil à domicile : une version simplifiée de la PSG, souvent utilisée pour détecter l’apnée obstructive du sommeil. Ce test ne mesure pas l’activité cérébrale et peut donc manquer certains cas d’apnée centrale.
💡 Astuce pratique : si vous suspectez une apnée du sommeil chez vous ou un proche, il peut être utile de filmer ou enregistrer le sommeil, notamment les ronflements ou les pauses respiratoires. Ces enregistrements peuvent aider votre médecin à accélérer le diagnostic.
Niveaux de gravité de l’apnée du sommeil
Les spécialistes utilisent l’indice d’apnée-hypopnée (IAH), aussi appelé Apnea-Hypopnea Index (AHI), pour déterminer la sévérité du trouble.
Cet indice mesure le nombre moyen d’épisodes d’apnée ou d’hypopnée par heure de sommeil.
Gravité — Nombre d’événements/heure
-
Légère : 5 à 14
-
Modérée : 15 à 29
-
Sévère : 30 ou plus
Quels organes sont touchés par l’apnée du sommeil ?
L’apnée du sommeil ne se limite pas aux voies respiratoires : elle affecte plusieurs systèmes vitaux, notamment :
-
Le système cardiovasculaire, qui subit un stress lié au manque d’oxygène.
-
Le système nerveux central, perturbé par les réveils répétés et la mauvaise qualité du sommeil.
Ces effets combinés peuvent à long terme augmenter le risque de maladies graves : hypertension, infarctus, AVC, troubles cognitifs…

Traitements et prise en charge de l’apnée du sommeil
Comment traiter l’apnée du sommeil ?
Le traitement dépend du type d’apnée (obstructive, centrale ou mixte) et de sa gravité.
L’objectif est de restaurer une respiration normale pendant le sommeil et d’éviter les complications.
Les solutions les plus efficaces incluent :
-
Appareils respiratoires : le plus connu est le CPAP (Continuous Positive Airway Pressure), un dispositif qui envoie de l’air sous pression pour garder les voies respiratoires ouvertes.
-
Orthèse d’avancée mandibulaire (OAM) : une gouttière dentaire personnalisée qui avance légèrement la mâchoire inférieure pour libérer le passage de l’air.
-
Stimulation neuromusculaire (NMES) : dispositif qui empêche la langue et les muscles de la gorge de bloquer la respiration.
-
Médicaments : dans certains cas d’apnée centrale, des traitements médicamenteux peuvent aider à réguler la respiration.
-
Changements de position du sommeil : éviter de dormir sur le dos, car cette position favorise l’obstruction des voies respiratoires.
-
Traitement des causes sous-jacentes : perte de poids, traitement d’une hypothyroïdie, sevrage tabagique, réduction de l’alcool et des sédatifs.
(Astuce confort : découvrez notre masque de nuit respirant et ajustable pour mieux tolérer vos nuits.)
Les interventions chirurgicales possibles
Dans les cas sévères ou résistants aux traitements, des opérations chirurgicales peuvent être envisagées pour élargir ou dégager les voies respiratoires :
-
Chirurgie de la mâchoire (ostéotomie ou avancement maxillo-mandibulaire) : repositionne les os de la mâchoire afin de dégager le pharynx.
-
Chirurgie nasale (septoplastie) : corrige une déviation de la cloison nasale pour améliorer la respiration.
-
Ablation des amygdales ou de la luette (uvulopalatoplastie) dans les cas d’obstruction anatomique.
Chaque patient est différent : le choix du traitement se fait toujours après un bilan complet par un spécialiste du sommeil.
Objectif du traitement
Le but est simple : améliorer la qualité du sommeil, réduire les symptômes et prévenir les complications cardiovasculaires.
Un traitement bien adapté peut transformer la vie du patient en quelques semaines : plus d’énergie, meilleure concentration et réduction du risque d’accidents.
Pronostic et évolution de l’apnée du sommeil
Peut-on guérir l’apnée du sommeil ?
Il n’existe pas de guérison universelle pour toutes les formes d’apnée du sommeil.
Cependant, dans certains cas — notamment l’apnée obstructive — la perte de poids, la chirurgie ou l’utilisation d’appareils respiratoires adaptés peuvent faire disparaître complètement les symptômes.
Le suivi médical régulier est essentiel pour ajuster le traitement au fil du temps et vérifier que le sommeil reste réparateur.
Que peut-on attendre après un diagnostic ?
L’apnée du sommeil perturbe profondément la qualité du sommeil.
Sans traitement, elle peut causer :
-
Une fatigue chronique.
-
Une baisse de la concentration.
-
Un risque accru d’accidents de la route ou du travail.
-
Des troubles de l’humeur.
Avec une prise en charge adaptée, la majorité des patients constatent une amélioration rapide de leur état général, de leur énergie et de leur bien-être.
Espérance de vie et apnée du sommeil
L’apnée du sommeil non traitée peut réduire l’espérance de vie à cause des complications cardiovasculaires et métaboliques.
Mais avec un traitement efficace et un suivi régulier, il est tout à fait possible de vivre normalement et longtemps.
Chaque cas est unique : seul votre médecin du sommeil pourra estimer précisément les risques selon votre situation personnelle.

Prévention de l’apnée du sommeil
Même si on ne peut pas toujours éviter l’apparition de ce trouble, certaines habitudes peuvent réduire considérablement le risque.
Bonnes pratiques pour prévenir l’apnée du sommeil :
-
Maintenir un poids santé grâce à une alimentation équilibrée et une activité physique régulière.
-
Éviter l’alcool, le tabac et les médicaments sédatifs avant le coucher.
-
Adopter une bonne hygiène du sommeil : heure de coucher régulière, chambre calme et sombre, pas d’écran avant le sommeil.
-
Contrôler les maladies chroniques : hypertension, diabète, cholestérol.
-
Consulter régulièrement un professionnel de santé, surtout en cas de ronflements importants ou de somnolence excessive.
Ces mesures ne remplacent pas un traitement médical, mais elles améliorent l’efficacité des dispositifs comme le CPAP ou les orthèses.
Vivre avec l’apnée du sommeil
Comment bien gérer la maladie au quotidien ?
Gérer l’apnée du sommeil demande un engagement régulier, mais les bénéfices sont considérables. Voici quelques conseils pratiques :
Adopter des changements durables de mode de vie
-
Revoir son alimentation, pratiquer une activité physique douce et régulière.
-
Réduire les facteurs aggravants (alcool, tabac, surpoids).
Suivre scrupuleusement le traitement
-
L’efficacité dépend de la régularité d’utilisation du CPAP ou de la gouttière dentaire.
-
N’hésitez pas à signaler toute gêne à votre médecin : masque inconfortable, sécheresse, irritations, etc.
Communiquer avec son équipe médicale
-
Votre spécialiste peut adapter les réglages ou recommander un autre dispositif si nécessaire.
-
Le dialogue permet d’éviter l’abandon du traitement.
Effectuer des visites de contrôle régulières
-
En particulier les premiers mois, pour s’assurer que la thérapie fonctionne correctement.
Quand consulter en urgence ?
Rendez-vous aux urgences (ou appelez le 15 / 112) si vous ressentez des symptômes évocateurs d’une complication grave :
-
Douleur thoracique, oppression ou essoufflement intense.
-
Faiblesse brutale d’un côté du corps, troubles de la parole ou de la vision (risque d’AVC).
-
Difficulté à respirer, sensation d’étouffement ou respiration bruyante au repos.
Ces signes peuvent révéler une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral, deux risques majeurs associés à l’apnée du sommeil non traitée.

Questions à poser à votre médecin
Pour bien comprendre et gérer votre trouble, voici quelques questions utiles :
-
Quel type d’apnée du sommeil ai-je ?
-
Quel traitement est le plus adapté à mon cas ?
-
Comment rendre le masque CPAP plus confortable ?
-
Y a-t-il des effets secondaires à connaître ?
-
Comment puis-je éviter de dormir sur le dos ?
-
Quels signes d’alerte dois-je surveiller ?
Message clé à retenir
L’apnée du sommeil est un trouble fréquent mais maîtrisable.
Souvent, la personne qui en souffre ne s’en rend pas compte, jusqu’à ce qu’un proche remarque des pauses respiratoires ou des ronflements inhabituels.
Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée permettent de retrouver un sommeil réparateur, d’éviter les complications et d’améliorer significativement la qualité de vie.
Résumé des points essentiels :
-
L’apnée du sommeil entraîne des pauses respiratoires répétées pendant la nuit.
-
Elle peut être obstructive, centrale ou mixte.
-
Elle provoque une fatigue diurne importante et augmente les risques cardiovasculaires.
-
Le diagnostic repose sur la polysomnographie ou un test du sommeil à domicile.
-
Le traitement comprend le CPAP, les orthèses, parfois la chirurgie.
-
Des changements de mode de vie renforcent l’efficacité du traitement.